Calendrier de l’Avent Astro 2021

Publié par Arthur Debons le

Jour 1 – Naines brunes

Vous avez sûrement déjà entendu parler des étoiles naines ? 

Pourtant, il existe ce qu’on appelle des “naines brunes” qui ne sont pas assez massives pour être considérées comme des étoiles.

Mais qui ne sont pas assez petites pour être considérées comme les planètes géantes gazeuses. Bizarre dit comme ça.

D’une taille généralement 10 et à 75 fois plus importante que Jupiter, la plus grosse planète de notre système solaire, les naines brunes se placent dans une catégorie à la frontière des étoiles et des planètes.

Leur température extérieure s’élève à environ à 2700°C, plutôt froid pour une étoile !

Or, cette température n’aura de cesse de décliner au fur et à mesure de leurs dizaines de milliards d’années de vie, à l’inverse des étoiles “ordinaires” comme le soleil

La différence majeure entre les naines brunes et les étoiles réside dans une propriété physique : la fusion de l’hydrogène. 

Dans le soleil, la fusion de l’hydrogène en hélium + énergie est à l’origine d’un véritable rayonnement, avec 600 millions de tonnes d’hydrogène fusionnées à la seconde !

Les naines brunes dont la masse ne suffit pas à démarrer la fusion, ne rayonnent pas et sont donc invisibles à l’œil nu.

On pourrait se laisser dire que ces objets sont rares et inutiles, et pourtant :

1 étoile sur 6 de notre galaxie serait une naine brune.

La Nasa émet l’hypothèse que ces naines brunes contribueraient à la “masse manquante” de l’univers, qui est étudié dans la question de la matière noire.

Pour aller plus loin à ce sujet : (lien)

Jour 2 :  le Fond diffus cosmologique

Il existe une notion relativement importante en astronomie et astrophysique appelée : le fond diffus cosmologique.

En français...la plus vieille lumière de l’Univers !

C’est un halo qui baigne l’ensemble du ciel comme un fond lumineux.

Depuis la Terre, on l’observe sous la longueur d’onde 12.5 cm du spectre électromagnétique, entre les ondes radioélectriques et le rayonnement infrarouge. 

Ce rayonnement le plus vieux de l’Univers, a été produit il y a 380 000 ans après le Big Bang, lorsque le cosmos était encore tout jeune.

A cette époque, l’Univers commençait à devenir transparent.

C’est en 1964 que le phénomène a été cartographié, par hasard, par les physiciens Robert W. Wilson et Arno Penzias, on dirait un scénario de film…

Les scientifiques découvrent accidentellement le “Fond Diffus Cosmologique” qui apparaît continuellement sur les radiotélescopes pourtant pointés dans des directions aléatoires. 

Alors, quelle est l’utilité de cette découverte ? 

C’est la preuve de l’existence du Big Bang, qui avait été annoncé des décennies plus tôt.  Rien que ça !

Au départ, les images captées sont quasiment dénuées de signal, mais grâce aux avancées technologiques, de nombreux instruments précisent la cartographie de ce rayonnement. 

En image, voilà à quoi ressemble le fond diffus cosmologique : 

Pour aller plus loin à ce sujet :

https://cosmology.education/decouverte-fond-diffus-cosmologique/fond-diffus-cosmologique/#!

https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/fond-diffus-cosmologique-et-lunivers-seclaira

A demain pour le prochain mail qui répondra à cette question : “Pourquoi la NASA a envoyé un myope de 11 tonnes dans l’espace ?” 😉

Jour 3 :  un Myope dans l’espace

Comment un myope de 11 tonnes s’est retrouvé dans l’espace ? Aujourd’hui, je vous raconte cette anecdote, et c’est génial…

Si je vous dis Hubble ? J’imagine que vous avez déjà entendu parler de ce projet gigantesque pensé par la NASA !

En 1990, la National Aeronautics and Space Administration voit son projet télescopique aboutir après quinze ans de préparation bravant les contraintes budgétaires et les défis logistiques.

Le télescope de type Ritchey-Chrétien pèse alors 11 tonnes, avec une focale de 57 m, pour une largeur de 2.4m, oui ! des mètres…

Pour un coût total avoisinant les 2 milliards de dollars.

Sauf que… détail dérisoire : une fois dans l’espace, le télescope est myope !

La NASA mobilise une commission d’enquête d’urgence pour identifier la cause du problème et y remédier. 

Explication. Il s’agit d’une erreur de fabrication du miroir primaire du télescope : les bords sont trop plats à… 2 micromètres près

Fort heureusement depuis, la NASA a corrigé ce défaut. Cette histoire n’a pas manqué d’entacher la notoriété de l’agence spatiale américaine.

Pour l’anecdote, j’ai interviewé un astronaute français qui a participé à une mission de réparation Hubble, précisément, la mission STS-103. 

Retrouvez l’interview sur mon blog : https://fais-de-la-photo.fr/interview-dun-astronaute-jean-francois-clervoy/

Aujourd’hui, Hubble a déjà été réparé à de multiples reprises : panne de gyroscope, panne de processeur…

Mais toutes ces interventions ne sont-elles pas mineures… Devant de tels résultats ?

Les piliers de la création – Hubble, 1995. Cliquez sur “afficher les images” si besoin.

A savoir : du matériel amateur permet de se rapprocher de ce genre de photo… Je vous en parle prochainement !

Pour aller plus loin à ce sujet, une des photos d’Hubble remettrait en question les limites physiques de notre Univers :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Champ_profond_de_Hubble

https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/la-methode-scientifique-emission-du-mardi-12-mai-2020

Jour 4 :  les Nébuleuses obscures

On peut s’imaginer que l’espace qui sépare les galaxies n’est que du vide.

En réalité, il n’en est rien. Le cosmos est rempli de matière, de poussière, d’hydrogène, d’hélium… 

Entre les étoiles, se trouvent des “Nébuleuses”. 

Ce sont de très, très grands nuages de gaz qui peuvent être de type :

  • émission : une ou plusieurs étoiles de la nébuleuse illuminent le nuage de l’intérieur
  • réflexion : les étoiles autour du nuage éclairent la nébuleuse par réverbération
  • obscure : dépourvue d’étoile et donc de source lumineuse

La nébuleuse d’orion, M42, dans la constellation d’Orion

La majeure partie de la Voie Lactée contient des nébuleuses obscures, les moins connues. Pourtant, elles sont à l’origine de la création de certaines étoiles…ou sont faites des restes d’autres astres déchus.

Ces nébuleuses se présentent comme des nuages opaques. On ne les devine que par leurs contours qui les distinguent du reste de nuages colorés en arrière-plan.

En 1919, l’astronome américain Edward Emerson Barnard publie : “Le catalogue de Barnard”.  Jusqu’en 1927, son travail répertorie 369 objets.

Parmi tous ces objets, Barnard 33 est la célèbre : Nébuleuse à tête de cheval

Pour aller plus loin au sujet des nébuleuses obscures et leur influence dans l’origine de la vie :

http://www.astronoo.com/fr/nebuleuses-obscures.html

Jour 5 :  les Planètes naines

Que savez-vous de Pluton ? 

La découverte de Pluton revient à l’astronome américain Clyde Tombaugh en 1930. C’est un objet transneptunien, c’est-à-dire un corps qui se situe au-delà de l’orbite de Neptune, 8e planète de notre système.

Autrefois considérée comme la 9e planète de notre système solaire, Pluton est définitivement retirée des manuels scolaires en 2009, au grand désarroi de nombreux d’américains…

Mais pourquoi a-t-elle été rétrogradée au statut de “planète naine” ?

Était-elle trop petite ?

Pas seulement.

En 2006, l’Union Astronomique International (UAI) réactualise la définition du mot planète appliquée au Système Solaire :

Une « planète » est un corps qui orbite autour du Soleil, suffisamment grand pour que sa gravité propre lui confère une forme sphérique, qui ait éliminé de son voisinage orbital  tous objets plus petits que lui.

C’est ainsi que cette définition ne s’applique plus à Pluton. Ce petit objet sphérique ayant de trop nombreux astéroïdes et poussières dans son orbite, est devenu une “planète naine”. 

D’autres planètes naines se situent dans notre voisinage.

La plus proche de nous est : Cérès, entre Mars et Jupiter, dans une ceinture d’astéroïdes.

Cérès est découverte en 1801 après 32 ans de recherches infructueuses, sur un coup de chance !

Sa circonférence mesure 476 km de rayon, comparée aux 1737 km du rayon de la Lune…

Dans la ceinture de Kuiper, se trouvent au-delà Neptune :

Hauméa et ses lunes Hi’iaka et Namaka, découverte en 2004 par Hubble

Eris et son satellite Dysnomie d’une taille équivalente à celle de Pluton, découverte en 2005 par Hubble 

Makémaké, nommée d’après le dieu créateur de la mythologie de l’île de Pâques, qu’elle doit à la date de sa découverte le 31 mars 2005, proche du jour de Pâques

Ces astres sont éloignés de 35 Unités Astronomiques (UA) du soleil minimum, soit 2.25 milliards de kilomètres.

En comparaison, la Terre est à 1 UA du soleil, soit 150 millions de kilomètres.

Pour aller plus loin à ce sujet :

https://www.sciencesetavenir.fr/espace/pluton-n-est-plus-la-9eme-planete-du-systeme-solaire_31304

Jour 6 :  les Naines Blanches

Le cycle de vie d’une étoile pourrait se résumer ainsi : un soleil consomme son carburant et émet de la lumière en continu par la fusion de l’hydrogène en hélium.

Arrivée au bout de ses réserves, l’étoile approche de sa fin de vie. Elle se met ainsi à gonfler jusqu’à engloutir toutes les planètes environnantes.

C’est maintenant une géante rouge.

A ce stade, les couches externes de l’étoile finissent à exploser ! C’est ce qui entraîne la création d’une nébuleuse planétaire. Il ne reste qu’un gros nuage de gaz qui recèle en son centre une naine blanche, le noyau compressé de l’étoile défunte.

Ce qui fut un jour l’épicentre d’un système planétaire n’est plus qu’une faible lueur qui s’éteint petit à petit.

Mais cette naine blanche possède une force d’attraction qui est telle, qu’elle attire inévitablement tous les corps à proximité. Et finit par les dévorer.

Elles sont si denses que la force de gravitation en surface est 100 000 fois supérieure à celle de la Terre, le poids d’un éléphant dans 1 cm cube.

Il existe des naines blanches très différentes par leurs compositions et par leurs températures pouvant varier de 10 000 à 200 000°C en surface !

Au fil des milliards d’années de la longue existence de la naine blanche, celle-ci se refroidit, jusqu’à ne devenir qu’une naine noire, un astre dénué de chaleur, de lumière, un simple fantôme dans l’espace.

C’est ainsi que meurt une étoile. Et ses reliquats. 

A ce propos, le prochain mail vous parle des trous noirs !

Pour aller plus loin à ce sujet :

https://www.stelvision.com/astro/les-etoiles-naissance-vie-et-mort/

https://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/univers-naine-blanche-28/

Jour 7 :  les Étoiles à neutrons 

Si vous avez bien suivi le mail d’hier, vous savez que les naines blanches sont les cadavres d’étoiles comme notre soleil.

Aujourd’hui, je vous explique comment meurent des étoiles 10 à 20 fois plus grosses !

En 1967, l’astrophysicienne Jocelyn Bell Burnell enregistre d’étranges signaux radios venant de l’espace.

La régularité du signal l’invite à penser qu’il pourrait s’agir d’une vie extraterrestre lointaine, très mystérieux…

Les ondes proviennent en fait d’un objet qui possède la puissance d’une étoile, mais qui est trop petit pour en être une, taille estimée = une ville. 

Que pouvait être sa source ?

Au fur et à mesure des recherches, des signaux sont découverts les uns après les autres. 

Le ciel semble empli d’émissions similaires, avec une fréquence qui leur est propre.

Le mystère (et le ciel) s’éclaircissent :

Les scientifiques découvrent que ces émissions sont produites par des corps célestes jusqu’alors inconnus, des pulsars.

Les pulsars sont des étoiles à neutrons qui tournent sur elles-mêmes à une vitesse vertigineuse, extrêmement vite…

Du fait de leur rotation, elles se comportent comme des phares.

Quant est-il de l’origine des étoiles à neutrons ?

Lorsque les supergéantes disparaissent dans une gigantesque explosion = une supernova ! , elles laissent derrière elles, une étoile à neutrons.

Les étoiles à neutrons sont dotées d’une masse suffisante pour fusionner le carbone et non plus seulement de l’hélium. Elles sont considérées comme des étoiles supergéantes, c’est le cas d’Antarès dans la constellation du scorpion.

Leur luminosité surpasse celle des étoiles ordinaires, mais leur durée de vie est brève, quelques dizaines de millions d’années. Et leur mort, est très violente.

C’est un corps si dense, avec une gravitation si forte, que la matière s’effondre sur elle-même, pour ne laisser qu’une grosse soupe de neutrons.

Pour vous imaginer l’ampleur de cette force, 1cm cube d’une étoile à neutrons pèse aussi lourd que l’Everest, le pouvoir de la force…

Pour aller plus loin à ce sujet :

https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/pulsars-la-grande-horlogerie-cosmique

Jour 8 : notre Galaxie voisine

La Galaxie d’Andromède qu’on appelle aussi M31, apparaît 6 fois plus grande que le diamètre apparent de la Lune, observée depuis la Terre.

Visible à l’œil nu, on peut retrouver cet objet céleste dans l’hémisphère nord, au sein de la constellation d’Andromède.

C’est tout simplement notre voisine, on entretient les relations de bon voisinage…

Et… pourtant Andromède fonce droit sur nous pour nous dévorer !

Au vu de sa taille, 220000 années lumière de diamètre, comparée à la Voie Lactée, 104000 de diamètre, je n’ai aucun doute sur l’issue de cette confrontation. 

Aussi, j’ai le regret de vous annoncer la destruction prochaine de notre galaxie dans… 4 milliards d’années !

Ce choc n’aura probablement que très peu d’influence sur notre système solaire. 

En réalité, les étoiles dans les galaxies sont trop éloignées les unes des autres pour entrer en collision entre elles.

Pour aller plus loin à ce sujet, retrouvez une simulation de la collision :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Galaxie_d%27Andromède#Collision_avec_la_Voie_lactée

Et si photographier la galaxie d’Andromède vous intéresse, je remets ma formation à

ce sujet :

https://formations.fais-de-la-photo.fr/astrophotographie-au-reflex-la-methode-complete

Instant autopromo !

Jour 9 : la forme des Galaxies 

Saviez-vous qu’il existe différents types de galaxies dans notre Univers ?

C’est l’astronome américain Edwin Hubble qui instaure une classification des galaxies en 1936. 

Voici les 4 types de galaxies : 

  • Galaxies spirales : ce sont les ⅔ des galaxies connues. Elles sont composées d’un bulbe central et de bras tentaculaires. La forme caractéristique des bras, en spirale, est due au mouvement rotatif de ses galaxies. C’est le cas de notre galaxie, la Voie Lactée !
  • Galaxies elliptiques : ces galaxies semblent plus allongées et étroites. En astronomie on dit qu’elles ressemblent à de gros cigares. Ex : M87.
  • Galaxies lenticulaires : elles sont presque similaires aux galaxies spirales. Composées d’un disque étoilé assez fin, elles tournent autour d’un bulbe, sans bras en spirale. Ces galaxies sont aussi caractérisées par leur finesse, comme on peut le voir avec la galaxie du sombréro – M104, Olé !
  • Galaxies irrégulières : dernier type de galaxies qui regroupe toutes les autres, celles qui ne ressemblent à rien, en gros… Ces galaxies sont généralement sous l’influence gravitationnelle de leurs voisines qui déforment leur aspect.

Rien que dans notre groupe local de galaxies, il existe un milliard d’autres découvertes !

Pour aller plus loin à ce sujet :

https://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/univers-galaxie-36/

Jour 10 : le Matériel pour l’astrophoto

Aujourd’hui, sujet un peu différent.

L’astrophotographie, pour les non-initiés, c’est photographier le ciel nocturne et les objets qui s’y trouvent.

 Je vous parle de nébuleuses et de galaxies, depuis quelques jours.

Avec un peu d’équipement, prendre des clichés de ces objets est justement à la portée de tous  ! 

Voici le nécessaire :

1 : Un reflex

Indispensable. Malheureusement, pas d’astrophoto avec un smartphone.

Sur le marché de l’occasion, vous trouverez des appareils photo reflex accessibles à moins de 300€.

Avec, munissez-vous d’un objectif.

Pour la Voie Lactée, un grand angle fera l’affaire.

Pour les Nébuleuses, vous serez amenés à choisir un téléobjectif, à capacité de zoom supérieure.

2 : Un trépied

Le trépied est obligatoire pour stabiliser votre appareil et maîtriser votre angle de vue.

A partir de là, vous avez tout ce qu’il vous faut pour faire des photos de la Voie Lactée et des constellations. 

3 : Une monture motorisée (pour le ciel profond)

Pour des photos du ciel profond (nébuleuses et galaxies), la monture est placée entre le trépied et l’appareil photo.

Son rôle va être de faire tourner le reflex afin qu’il suive les objets du ciel qui se déplacent avec la voûte céleste. 

Avec ce matériel, vous avez le kit de base pour pratiquer l’astrophotographie.

Pour aller plus loin, vous êtes sur le bon blog pour vous renseigner sur l’astrophotographie !

Ou bien téléchargez le Guide de l’Astrophotographe Débutant, que vous trouverez sur cette page : https://fais-de-la-photo.fr/les-guides-gratuits-du-blog/

Jour 11 : la Naissance de l’Univers 

Aujourd’hui, on considère que l’Univers est en expansion.

Partir à la recherche de l’origine de l’univers, c’est comme entreprendre un voyage dans le temps…

C’est la théorie du Big Bang ! 

En réalité, l’Univers… n’a pas “explosé”. Il s’agirait plutôt d’une inflation, il y a 13,8 milliards d’années.

On attribue cette théorie à l’Abbé George Lemaître qui est aujourd’hui en partie confirmée par l’étude du fond diffus cosmologique, jour 2.

Cependant, nous n’avons aucune trace de ce qui a pu se passer avant le premier rayonnement, 380 000 ans après l’an 0 de l’Univers. 

Suppositions 

De 0 à 10-32 seconde : l’ère de Planck

Aucune loi physique actuelle n’existe. Le temps “0” est absurde, le temps commence à s’écouler après le Big Bang.

Ensuite, la grande unification. Les forces d’interaction, la gravitation et la force électromagnétique entrent en jeu.

Et soudain, l’inflation !

L’Univers s’étend plus vite que la lumière…

Les protons apparaissent, premiers composants des noyaux d’atomes.

De 3 à 20 minutes : la nucléosynthèse

A partir des protons et des neutrons se forment les noyaux d’atomes d’hydrogène.

Mais l’univers est encore trop chaud et dense pour que les électrons s’y joignent en atomes, il est opaque.

De 20 minutes à 380000 ans : les atomes

La lumière est libérée et peut s’étendre dans toutes les directions…

C’est la création des atomes jusqu’aux étoiles et aux galaxies !

Pourtant : qu’est-ce qui a déclenché le Big Bang ?

La question reste entière. Donnez-moi vos théories ! 

https://sciencespourtous.univ-lyon1.fr/lunivers-peut-il-etre-ne-a-partir-de-rien/

Jour 12 : Les Pulsars 

Dans le jour 7, je vous parle des pulsars qui tournent sur eux-mêmes à une vitesse vertigineuse, près d’un quart de la vitesse de la lumière à l’équateur de certains pulsars.

Ce sont des étoiles à neutrons qui émettent un faisceau électromagnétique qui balaye l’espace, comme des phares de l’espace.

Que se passe-t-il physiquement ?

L’axe magnétique tourne autour de l’axe de rotation.

La vitesse de rotation détermine la fréquence, nombre de cycles par seconde, du signal qu’émet l’étoile

 pour visualiser le phénomène 

Aussi étonnant que ça puisse paraître, les pulsars peuvent nous aider à découvrir de nouveaux trous noirs, par l’intermédiaire des ondes gravitationnelles.

Ces ondes, émises par les trous noirs, perturbent la fréquence de rotation des pulsars. 

Par effet doppler, on peut déterminer des informations sur le trou noir en question.

Pour aller plus loin à ce sujet :

https://www.techno-science.net/actualite/radioastronomes-ont-mesure-masse-trou-noir-par-chronometrie-pulsar-N16342.html

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/onde-gravititationnelle-ondes-gravitationnelles-trous-noirs-supermassifs-peut-etre-decouvertes-grace-pulsars-69224/

https://www.pourlascience.fr/sd/astrophysique/des-pulsars-pour-traquer-les-ondes-gravitationnelles-22172.php

Jour 13 : Les Magnétars

Tout comme les pulsars, les magnétars sont des étoiles à neutrons : des cadavres d’étoiles.

On estime qu’une étoile à neutrons sur 10 est un magnétar.

La spécificité des magnétars est leur champ magnétique, beaucoup plus intense.

En 2004, on enregistre l’explosion du magnétar SGR 1806-20.

L’événement est si violent qu’il affecte l’atmosphère supérieure de la Terre, pourtant située à 50 000 années-lumière.

Pour vous représenter la puissance de l’astre, s’il y avait un magnétar entre la Terre et la Lune, toutes les cartes de crédit de la planète seraient instantanément démagnétisées…

Vous l’aurez compris, ces astres sont extraordinaires !

Pour aller plus loin à ce sujet : https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-magnetar-tsunami-electromagnetique-frappe-notre-systeme-solaire-5604/ 

https://www.pourlascience.fr/sd/astronomie/les-magnetars-4961.php

Jour 14 : Les Étoiles filantes 

Vous les connaissez et vous en avez probablement déjà vues ?

Les étoiles filantes sont très populaires.

Mais savez-vous vraiment ce que c’est ?

Il ne s’agit évidemment pas d’une étoile qui se déplace rapidement dans le ciel.

En réalité, c’est un petit corps (un cailloux) qui traverse le système solaire, à une vitesse pouvant atteindre 42 km/s.

Le phénomène de l’étoile filante a lieu quand sa trajectoire croise celle de la Terre.

Le cailloux entre dans l’atmosphère avec une vitesse telle qu’il se vaporise par compression. 

Ce phénomène donne un gaz ionisé qu’on appelle plasma, le quatrième état de la matière.

Le gaz est si chaud qu’il devient lumineux, c’est la petite traînée de lumière qui matérialise une étoile filante.

Le phénomène se produit entre 85 et 120 km d’altitude ce qui fait des astronautes de la Station Spatial International les 1ers spectateurs des étoiles filantes vers… la Terre.

Pour aller plus loin à ce sujet : https://espacepourlavie.ca/quest-ce-quune-etoile-filante

Jour 15 : Les Étoiles vertes 

La couleur d’une étoile est caractérisée par sa température en degré Kelvin.

Dans l’Univers, il existe des étoiles rouges qui sont plutôt froides, 3000° K.

Des étoiles blanches, 5000°K.

Et des étoiles bleues, plus de 10000°K.

Les étoiles de classe O peuvent aller au-delà de ces températures, jusqu’à 50000°K et émettre la couleur du violet.

En revanche, il n’existe pas d’étoiles vertes !

Les étoiles se parent du rouge au bleu, en passant par le blanc mais jamais en vert.

Si un jour, vous croyez apercevoir  une étoile verte, il s’agit probablement d’un effet d’optique lié aux turbulences de notre atmosphère. Ou bien, d’un système double où 2 étoiles, jaune et bleue, paraissent être une étoile unique en se tournant autour. 

Cependant : il est possible de voir notre soleil vert ! 

N’y voyez pas une référence à un film de 76.

A l’aube ou au crépuscule, le soleil se situe à l’horizon et ses rayons lumineux traversent une couche plus épaisse de l’atmosphère qu’en pleine journée.

Si les conditions le permettent, une tâche verte apparaît sur le soleil pendant quelques secondes. 

Le phénomène s’appelle le rayon vert.

https://www.numerama.com/sciences/652153-pourquoi-ne-peut-on-pas-voir-detoile-verte.html

 Le rayon vert : http://culturesciencesphysique.ens-lyon.fr/ressource/Rayon-vert-Thomas.xml

Jour 16 : Les Trous noirs

Accrochez vous parce qu’aujourd’hui, on parle un peu de physique.

Dans les mails précédents, je vous parlais des étoiles à neutrons qui apparaissent après la mort d’une étoile. 

Les trous noirs apparaissent après la mort d’une étoile pesant plus de 25 fois la masse de notre soleil,  soit plus de 25*1,989 × 10^30 kg.

Du coup, qu’est ce qu’un trou noir ?

L’étoile qui meurt est si massive qu’en disparaissant, sa matière se compresse presque à l’infini !

Le corps qui en résulte fait alors la taille d’une particule, possédant une masse qui génère un puits gravitationnel gigantesque.

On appelle ce corps une singularité.

Cette singularité provoque une attraction gravitationnelle, de laquelle la lumière-même ne peut s’échapper.

C’est cela qui leur vaut leur nom de “trou noir”, car ils n’émettent aucune lumière, du moins pas totalement.

A ce moment-là, dans le temps et l’espace, les lois de la physique classique ne s’appliquent plus ! Alors, impossible de savoir ce qu’il s’y passe.

La relativité générale d’Einstein prédit que vous verriez la mort de l’Univers en entrant dans un trou noir, car le temps s’accélère à l’infini à l’intérieur.

Il existe aussi ce qu’on appelle des trous noirs supermassifs.

Ce sont des singularités issues d’étoiles 1 million de fois plus massives que notre soleil. Ça fait tourner la tête. 

Pour aller pour loin à ce sujet : https://www.techno-science.net/definition/2855.html

Jour 17 : le Mont Olympus 

Dans ce mail je vous parle du plus grand volcan de notre système solaire.

Il n’est pas sur Terre.

Ni sur io, le satellite de Jupiter avec l’activité volcanique la plus importante du système solaire.

Il est sur Mars, notre petite voisine !

Le pic de ce volcan culmine à 22 km d’altitude, pour comparaison, l’Everest ne fait “que” 8,8 km d’altitude.

Mais le plus bizarre, c’est que ce volcan a l’air plat lorsqu’on se trouve à sa surface…

On attribue ce phénomène à ses 500 km de large ! Soit l’équivalent de la moitié de la taille de la France !

Il fait partie de la famille des Volcans Boucliers de Mars.

Pour aller plus loin à ce sujet :

https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/mars-mars-decouvrez-olympus-mons-plus-grand-volcan-systeme-solaire-90798/

Jour 18 : les Télescopes en astronomie

Dans le mail d’aujourd’hui, je vous partage un article très complet que j’ai écrit sur les différents télescopes qui existent pour observer ou photographier le ciel.

Voici le lien : https://fais-de-la-photo.fr/choisir-telescope-observation-lastrophotographie/

Et un résumé.  

Il existe 3 grands types de télescopes :

  • les Lunettes astronomiques sont composées de lentilles qui réfractent la lumière afin d’obtenir un “zoom”
  • les Télescopes réflecteurs sont composés de miroirs, plus faciles à fabriquer, qui occasionnent moins de problèmes optiques
  • les Télescopes catadioptriques sont aussi des réflecteurs, avec une configuration un peu particulière

Ensuite, il y existe plusieurs sous-catégories.

Si vous prévoyez prochainement l’achat d’un télescope, pour… noël par exemple, quelques recommandations :

➡️ Pour observer les planètes et la Lune : je vous conseille une lunette astronomique

➡️ Pour observer des nébuleuses, amas d’étoiles et autres galaxies : privilégiez un réflecteur 

➡️ Enfin, pour l’astrophoto avec un matériel polyvalent : je vous conseille un catadioptrique, un peu plus onéreux

Davantage d’informations pour vos achats, je vous recommande vraiment d’ouvrir le lien vers mon article ;).

Jour 19 : les Mondes océans pourraient abriter la vie

J’adooore ce sujet.

Fin novembre, j’étais aux Rencontres Ciel et Espace (RCE) à Paris pour suivre une conférence sur ce sujet, j’ai appris plein de choses !

Jupiter et Saturne sont des planètes tellement énormes que leurs satellites font la taille de la Terre.

Les satellites principaux de Jupiter et Saturne sont respectivement, Europe ou Ganymède et Titan ou Encelade.

Leur point commun : un gigantesque océan dissimulé par une épaisse couche de glace !

On parle d’océans qui font des centaines de km de profondeur.

Le point le plus profond sur terre, la fosse des Mariannes, ne fait que 11 km de profondeur.

Sur Europe, d’immenses geysers peuvent expulser de l’eau jusqu’à 200 km, source

Il est probable que la vie ait pu se développer sur ces satellites, lorsqu’on envisage la présence de cheminées hydrothermales, température favorable au développement des organismes monocellulaires. 

En 2034, la mission New Frontiers emmènera le drone Dragonfly sur Titan, afin d’approfondir les études.

Pour aller plus loin à ce sujet  : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dragonfly_(sonde_spatiale)

Jour 20 : les Sphères de Dyson

Le sujet d’aujourd’hui n’existe pas vraiment. Enfin, il est probable que si !

Une sphère de Dyson est un objet théorique imaginé par le mathématicien et physicien Freeman Dyson en 1960.

L’objet ressemble à une sphère creuse, installée autour d’une étoile.

Son principe est de capter la lumière de l’étoile pour la transformer en énergie à des fins industrielles, comme un très très gros panneau solaire.

Cette énergie serait complètement gratuite, hormis les frais colossaux d’installation de la sphère.

Évidemment, l’Humanité ne possède pas les moyens matériels pour la conception d’une telle structure. Cependant, une civilisation extraterrestre avancée pourrait l’avoir élaborée avant nous. 

Aussi, de nombreux astronomes entreprennent des recherches des sphères de Dyson, pour détecter d’autres civilisations…

Sans véritable succès, mis à part quelques étoiles susceptibles de candidater à une future installation, les probabilités d’en trouver restent très très faibles.

Pour aller plus loin sur ce sujet :

https://lejournal.cnrs.fr/billets/le-paradoxe-de-fermi-et-les-extraterrestres-invisibles

Jour 21 : les Météorites et Bolides de l’espace

En mai 2020, j’ai pris cette photo : 

Cliquez sur activer les images, si elles n’apparaissent pas

Sur ce cliché de la Voie Lactée, dont je suis particulièrement fier, on distingue une traînée lumineuse à gauche.

C’est ce qu’on appelle un Bolide.

Ce n’est pas une météorite, tant qu’il n’a pas atteint le sol.

Un bolide est un objet céleste, de la famille des météoroïdes, qui rentre dans notre atmosphère. Il mesure entre 1 cm et jusqu’à plusieurs mètres de large. 

Une météorite est un fragment de bolide qui touche le sol terrestre.

Enfin, un météore est le nom donné à la traînée lumineuse derrière le bolide.

Attention, au-delà d’un mètre d’envergure, l’objet est considéré comme un astéroïde.

Comment les photographier ?

En rejoignant ma formation astrophoto, je vous propose toujours une réduction de 133€ sur le prix de base, instant autopromo oblige sur ce lien 

Jour 22 : les Reflex pour l’astrophoto 

Si l’astrophoto vous intéresse et que vous n’avez pas encore de matériel, vous êtes au bon endroit.

Si vous maîtrisez déjà le sujet, félicitations, patientez jusqu’au mail de demain !

J’ai déjà publié un article sur ce sujet sur mon blog, vous pouvez le lire : 

Je vous détaille comment choisir votre appareil pour faire de l’astrophoto, correcte et accessible niveau budget.

Pour résumer, n’importe quel reflex vous permet de faire de l’astrophoto.

Par contre :  les appareils compacts et les Bridge ne sont pas compatibles avec la pratique de l’astrophotographie. 

N’hésitez pas à parcourir les sites d’occasions, sur lesquels on trouve beaucoup, beaucoup de bons plans.

L’essentiel de votre budget doit se porter sur l’objectif, la boîte qui contient des lentilles pour focaliser la lumière vers le capteur. 

Pour approfondir le sujet des objectifs, consultez aussi un autre article dédié :

Jour 23 : Les Quasars

Parmi tous les objets de l’Univers, les Quasars sont les plus puissants et les plus rayonnants.

Contraction de “Quasi” et “Stellar”, ce sont des galaxies avec trou noir hyper-massif en leur centre !

Ce trou noir crée un disque d’accrétion dans lequel gravitent des milliards d’étoiles. 

Avec la gravité du trou noir, les étoiles à proximité se déforment jusqu’à se détruire, les unes après les autres. 

Le phénomène est si énergétique qu’il rend la galaxie extrêmement lumineuse

La lumière elle-même est déviée autour du centre gravité, comme un magnifique anneau lumineux.

Modélisation d’un quasar

Il est carrément possible d’en observer avec de simples télescopes et de les prendre pour des étoiles

Et pourtant, si les quasars brillent autant que des étoiles à peine éloignées, les plus proches sont à plus de 10 millions d’années lumières.

Le plus impressionnant dans cette histoire, c’est que de simples galaxies peuvent se transformer en quasar actif, en l’espace de quelques mois.

Pour aller plus loin à ce sujet : 

https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/quasars-les-gardiens-de-la-galaxie

https://fr.wikipedia.org/wiki/Quasar

Jour 24 : Comment mesure-t-on l’Univers ?

Comme vous le savez, l’Univers n’est pas infini.

Il possède des bordures, estimées à plus de 40 milliards d’années lumières.

L’Univers que l’on peut observer grâce à la lumière qui nous est parvenue dans toutes les directions, est appelé Univers observable.

Il s’étend autour de nous à 13,8 milliards d’années lumières.

Pour mesurer les distances, les astronomes utilisent de “nouvelles” mesures :

Unité Astronomique (UA) : Distance moyenne entre la Terre et le soleil, environ 150 millions de km

C’est l’unité utilisée pour les distances dans notre système solaire.

Année lumière : Distance parcourue par la lumière en 1 an, représentant 9400 milliards de km

Parsec : Bien connus des amateurs de Star Wars ;). 

Un parsec est calculé en fonction d’une UA dans un triangle rectangle. Il sert principalement à exprimer des distances entre les étoiles.

Pour les plus courageux, consultez ce lien pour les calculs : 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Parsec#Calcul_de_la_valeur D’un Parsec

L’étoile la plus proche de notre soleil, Proxima du centaure, se trouve à un peu plus d’1 parsec de distance.

Jour 25 : Joyeux Noël !! 

Bonjour %FIRSTNAME% !

J’espère que vous profitez de très bons moments pour les fêtes. 

Merci d’avoir lu le calendrier jusqu’ici,

c’était un grand plaisir de faire ce travail de recherche pour vous partager ces petites infos.

J’espère sincèrement que vous avez appris plein de choses, ou du moins que ça vous a plu.

Je me suis davantage concentré sur des sujets d’astronomie que sur l’astrophoto mais… je suis un passionné de l’Univers ! 

Remettez vous bien si vous avez bien profité des festivités et on se retrouve en 2022 pour toujours plus d’articles et de vidéos sur l’astrophoto ;).

A très bientôt, 

Arthur

PS: Merci pour tous les messages attentionnés que j’ai reçus, si je ne réponds pas forcément tout le temps, ça me touche à chaque fois.

Catégories : Calendrier

Arthur Debons

Bienvenue sur le site fais-de-la-photo.fr ! Depuis 2018 je vous enseigne toutes mes astuces et conseils en astrophoto et photographie par ce blog. Pour aller plus loin, vous pouvez découvrir mes programmes payants, disponibles dans l'école de formation.

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